mercredi 10 août 2016

Fétiches - Mo Hayder

Chronique #12 





Titre: Fétiches
Auteure: Mo Hayder
Editions: Pocket.
Pages: 508

Résumé:


« Des chuchotis dans les ténèbres. Une cavalcade étouffée dans les couloirs. Des gémissements. Les nuits sont rudes et effrayantes à l'établissement psychiatrique haute sécurité de Beechway... Pour le personnel comme pour les patients. On murmure que le fantôme de «La Maude», la cruelle infirmière de tous leurs cauchemars, serait reparue. Hallucination collective ? Autosuggestion ? Lorsque des malades commencent à se mutiler et que des morts suspectes surviennent, l'infirmier en chef, AJ, décide d'alerter le commissaire Jack Caffery. La folie rôde, l'horreur est en marche et ne demande qu'à s'évader... »


Salut les petites bêtes toutes mignonnes ! Me revoilà pour — vous jouer un mauvais tour — un toute nouvelle chronique littéraire ! Je tiens d’ailleurs à m’excuser auprès de vous, j’ai eu quelques petits problèmes avec énormément de fatigue ; de ce fait, j’ai pris beaucoup de temps pour finir le livre que je vais vous présenter. Petite anecdote ? Oui ? J’ai
fini ce livre hier en fin de matinée, j’ai lu les 250 pages qu’il me
restait après une journée et demi de lecture intensive. Pourquoi ai-je
fais cela ? Simplement car j’avais envie de le finir et de plus en plus
envie de commencer un autre livre se trouvant dans ma PAL.

Bien, passons à la chronique !

Il s’agit de Fétiches, de Mo Hayder, faisant partie de la saga des
enquêtes de Jack Caffery. J’ai acquérit ce livre grâce à ma box
littéraire KUBE, que vous avez déjà vus dans un article précédent. Je
connaissais déjà ce livre depuis déjà 5 mois, et j’avais une
irrésistible envie de le lire car moi, et les triller psychologiques se
passant dans un hôpital psychiatrique et ayant comme détail un
« fantôme » bah… Me voilà séduite, totalement attirée par ce livre.

Première chose, la couverture, qui m’a attirée bien avant la quatrième
de couverture. Une sorte de poupée en porcelaine en forme de chat, qui
tend une enveloppe avec un coeur dessus à quelqu’un…

Couverture peu banale, mais celle-ci m’a attirée surtout à cause d’un
autre de mes hobbies, qui sont les BJD (Ball Jointed Doll), des poupées en
résine asiatique de collection totalement personnalisables. Et justement,
ce « chat » ressemblait beaucoup à un moule (modèle) que j’avais déjà vu
sur un site. Quelle coïncidence !

Puis j’ai commencer à lire le livre… Et que dire… Que dire !

Les chapitres sont très courts, ce que j’aime bien, surtout pour ce
livre-ci. Car cela rend le récit long  mais pas ennuyeux. Justement, ça
le rend encore plus intéressant et l’envie de lire vient au fil des
pages. Car souvent il y a un évènement qui - on se doute - va être
révélé, mais PAF, un autre chapitre avec un autre personnage. Donc il
va falloir attendre, alors on lit pour vite trouver ledit chapitre tant
attendu. Et les titres des chapitres… J’adore vraiment ! Des fois, il
s’agit d’un lieu, ou simplement de mots se trouvant dans le chapitre,
comme pour un, « Chaussettes à pompon ».

Passons aux personnages ; il y en a deux principaux.

Le commissaire Jack Caffery, membre de la Criminelle de Bristol. C’est un
homme célibataire et mystérieux, qui ne vivre que pour son travail - dans
le livre, on remarque qu’après deux ans passé à Bristol, il n’a toujours
pas eu le temps de déballer ses cartons - et qui semble énormément plaire
aux femmes - alors qu’il ne fait rien forcément pour. On apprend aussi
que son frère est mort et que son corps n’a jamais été retrouvé
(n’hésitez pas à me corriger si c’est une erreur, je me rappelle de cela
mais si ça se trouve, j’ai mal compris), du coup, on se doute qu’il se voue
corps et âme à son travail, sachant qu’au début du roman, il travaille sur
la disparition de Misty Kitson, une mannequin qui venait de sortir de
désintox, mais cela fait un an que l’enquête est en cours…

AJ LeGrande, un infirmier psychiatrique, travaillant dans
l’établissement de haute sécurité Beechway. Célibataire, vivant dans un
petit cottage familial, avec Patience, sa « mère » qui n’est pas sa
vraie mère, mais une amie de sa mère, qui l’a pris en charge à la mort
de celle-ci ; et avec Stewart, son chien, un adorable petit machin, dont
je ne connais pas la race, mais que j’imagine comme une sorte de Yorkshire.

Deux personnalités totalement différentes mais vraiment très attirantes.

Tout au long du livre, nous apprenons l’existence de plusieurs autres
personnages ayant droit à leur chapitre ou non. Il y a Mère Monstre, une
des patientes de Beechway, qui ne s’habille généralement que d’une seule
couleur selon le jour et surtout selon son humeur, qui pense être la
mère de tous les patients et les employés de Beechway, pensant tous les
avoir « mis au monde », tous sont « ses enfants ». Elle a perdu un de
ses bras et pense qu’elle devient invisible en « retirant sa peau »,
bien qu’elle ne retire pas réellement sa peau, mais elle le pense.

Mélanie Arrow, Directrice de l’établissement psychiatrique Beechway.
C’est une femme propre sur elle, très belle, bien élevée, une apparence
toujours soignée. On apprend aussi qu’elle souffre de la mort de
son père, et qu’elle est sortie avec l’ancien ergothérapeute de Beechway.

Flea Marley, plongeuse de la police, qui travaille souvent en
collaboration avec Jack Caffery ; ayant notamment travaillé sur les
recherches de Misty Kiston. Sa maison est remplie de boîtes, pour on-ne-sait
quelle raison.

Et enfin, Isaac Handel. Ancien patient de Beechway, ayant tué ses
parents il y a une vingtaine d’années d’une façon effroyable, il
fabrique des « Poppets », des poupées faites avec tout et n’importe quoi,
représentant des personnes de son entourage.

Il y a d’autres personnages comme Penny Pilson, Harry Pilson, et
Jonathan Keay. Mais je pense que ceux cités ci-dessus sont les plus
importants.

Dans le roman, il va donc y avoir deux enquêtes. Une par rapport aux
morts de Beechway, trois patients, Zelda, Pauline et Moses. Les patients
pensent que le tueur est le fantôme de « La Maude », une ancienne
infirmière naine, qui s’asseoit sur la poitrine des patients pour les
étouffer.

Et une autre, moins poussée, pour retrouver le corps de Misty Kitson.

Pour ce qui est de l’atmosphère, elle est bien lourde et sombre, comme
on les aime. Le petit truc en plus avec ce livre c’est qu’il est très
bien écrit. Bourré de petits détails que l’on pense sans importance,
mais qui, en réalité, vers la fin du livre, trouvent tout leur sens. C’est
juste génialissime ! C’est comme une sorte de chasse au trésor. J’ai
même trouvé un sens à la couverture du livre. Cette poupée de
porcelaine faisant référence au titre anglais du livre « Poppet » comme
le nom des poupées d’Isaac Handel, et cette enveloppe avec un coeur
dessus… Mais ça, je ne vous dirais rien dessus, il faudra lire le livre
pour comprendre ! Bon après c’est moi qui est trouvé ce rapport, après,
si ça se trouve ce n’est pas un sens caché mais moi qui est trouvé ce
rapport, haha…

D’ailleurs, les apparences ne sont pas ce qu’elle sont, il faut s’en
méfier. Car on se rend compte, que les plus fous, les plus dangereux,
ne sont pas forcément les patients de Beechway.

Bien sûr, la meilleure partie du livre est pour moi la fin, environ les
50 dernières pages, avec la révélation de la fin de l’enquête, et c’est
là qu’on revoit les anciens petits détails « sans intéret », qui sont en
fait intéressants et auraient dû nous mettre sur la voie.


Voici, comme d’habitude mon passage préféré : page 142, lignes 8-11

« Elle se débat au boulot, elle aime boire un verre, elle a eu une
liaison qu’elle n’aurait pas dû avoir, et elle a deux poils pubiens
blancs. Qui brillent quand elle sort de la douche ».

Pour conclure, tout le monde peut lire ce livre alliant enquête sombre,
folie, vaudou et amour… Il s’agit du 6ème livre de la saga sur Jack
Caffery, mais il n’est pas nécessaire de lire les précédents pour                                    
comprendre car c’est une toute nouvelle enquête.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Un bon thriller avec un aspect psychologique assez poussé et une galerie de personnages aussi variée que complète et fascinante. Je pense que ce ne sera pas la dernières foi que l'on entendra parler de Mo Hayder ou de l'inspecteur Jack Caffrey sur ce blog.