mardi 23 août 2016

Treize Raisons - Jay Asher

Chronique #13



Titre : Treize Raisons
Auteur : Jay Asher
Editions : Albin Michel (Wiz)
Pages : 284

Résumé :
« Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D’abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l’oreille qui la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer... »

Treize Raisons, un roman que j’attendais aussi de lire aussi avec
impatience.
Je l’ai lue extrêmement vite, en deux jours à peine. Et franchement,
j’ai aimée. Pas adorée mais aimé.

Comme vous le savez, les romans en rapport avec le suicide, la
dépression et la maltraitance m’attirent particulièrement.

Ce livre m’a plu car au fur et à mesure que Clay écoute les cassettes,
Hannah ne raconte pas une facade, mais bel et bien la vraie vie. Mais
surtout, elle a l’audace de dire tout haut ce que tout le monde pense
tout bas ; ce que tout le monde cache, et cherche à ignorer, par
rapport aux vrais visages de certains élèves du lycée, qui sont les
causes de son suicide.

C’est hallucinant de lire que l’un de ses potes a violé une fille en
soirée, mais il préfère effacer cela de sa mémoire pour garder son ami
en bonne relation, alors que c’est quelque chose de très grave.

Alors qu’en réalité, dans la vraie vie, c’est aussi similaire. Mais je
trouve que le lire dans un roman est beaucoup plus frappant.

Comme quoi, tout le monde, mais absolument tout le monde, porte un
masque pour cacher ses vrais vices.

En ce qui concerne Hannah, elle préférait se cacher derrière les rumeurs
que l’on disait sur elle, bien que ce fut encore plus difficile à vivre
pour elle que si elle avait démenti tous les dires.

Au niveau du format. J’ai tout de suite accrochée. L’idée des cassettes
est vraiment bien trouvée, bravo à Jay Asher, car je n’y aurai jamais
pensé moi-même si je devais écrire une histoire sur le suicide, j’aurai
plutôt tendance à penser à la lettre d’adieu, le plus basique.

Le plus frappant pour moi dans ce roman ? L’expression des sentiments de
Clay tout au long de l’écoute des cassettes. On arrive à ressentir son
mal-être, sa tristesse, et même ses hauts-le-cœur. À l’inverse, je n’ai
pas trop appréciée les passages d’Hannah, car pour moi, j’avais
l’impression presque tout le temps que sa voix était un enregistrement
monocorde de sa voix en train de parler. J’aurai appréciée d’avoir des
passages où Hannah avait du mal à parler, voire pourquoi pas fondre en
larmes en parlant ? Hurler de rage ? Respirer difficilement ? Parce que
j’avais du mal à comprendre son état d’esprit. Comme si elle n’avait
presque aucun sentiment en racontant son histoire. Certes, on imagine
son mal-être quand elle raconte tout ce qu’elle a traversé, mais bon,
on ne se fait pas une réelle idée sans ressentir son état d’esprit, à
mon humble avis.

Sinon, pour ce qui est de la fin, j’ai trouvé cela bien. Même adorable,
une fin à laquelle on s’attend, à mon avis, qui est dûe au résultat de
l’écoute des cassettes par Clay. Une écoute de cassettes arrivées devant
sa porte pour le faire changer, le faire devenir bien plus attentif aux
autres, surtout aux personnes qu’il aime.

Mon passage favori, page 246 :

« Et à quoi ai-je occupé ce temps libre ? Pour la première fois, j’ai
pensé à mes propres funérailles. »

Nouveauté, je vais noter les romans, sur 5.

Treize Raisons mérite un 3,5/5 pour moi.

1 commentaire:

Maylee a dit…

Cette chronique m'a vraiment donné envie de lire le livre. J'aime bien l'ensemble de tes chroniques mais celle ci a un rapport direct avec le type de livre que j'aime beaucoup lire. Les personnages me semblent confrontés à une psychologie difficile à cerner donc je pense que cela pourrait être un futur achat de livre. Merci pour la chronique !